Du réchauffement climatique, suite...
Pinatubo, image wikipedia
Parmi les idées avancées justifiant le réchauffement climatique néfaste de la
Terre figurent les éruptions volcaniques*. Quelle crédibilité donner à cela
?
La réponse n'est pas aussi simple qu'il n'y parait... Au cours des
trente dernières années, deux volcans ont particulièrement marqué la période :
le Chichon, en 1982 et le Pinatubo*, en 1991. Tous deux ont enrichi l'atmosphère
en dioxyde de soufre... se transformant ensuite par processus chimique naturel
en un panache d'aérosols.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire,
ces écrans produisent l'effet inverse. En lieu et place d'un réchauffement, on
assiste en réalité à une baisse de température. Les conséquences liées au
Pinatubo, bien observées, font état d'une diminution de l'ordre - 0, 5 ° C, au
sol, sur une durée consécutive de deux ans.
Dès l'été suivant l'éruption
de ce volcan, les répercussions se sont fait sentir dans la presque totalité de
notre planète, comme l'attestent les relevés et les observations des
métérologues et des climatologues.
Quels sont les risques encourus ?
L'hiver d'après, la courbe des températures a continué de fléchir à la
baisse avec des refroidissements très marqués, notamment autour de la mer du
Labrador, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord...
Mais il convient de
pousser plus avant l'analyse car, paradoxalement, on note en parallèle un
réchauffement en Europe du Nord ! Quelle serait la cause de ce phénomène
?
L'injection d'aérosols perturbant le phénomène naturel d'oscillation
arctique, génère des réchauffements locaux en hiver dans certaines régions, les
refroidissements se concentrent en d'autres points.
Lors de l'hiver
suivant l'éruption du Pinatubo, la baisse importante des températures en mer
Rouge a entraîné un phénomène d'upwelling (mélange des eaux de surface et
remontée d'éléments nutritifs). L'asphyxie des récifs coralliens a été la
résultante d'une prolifération d'algues.
Des plantes terrestres ont
également subi des perturbations dans leur croissance.
Les mouvements de
masses d'eau et d'air sont intimement liés, comme dans un gigantesque et fort
complexe jeu de dominos.
Prévoir et évaluer les effets collatéraux à
l'échelle mondiale requiert, avant tout, un travail considérable impliquant de
multiples disciplines scientifiques : climatologues, océanographes, géologues,
astronomes, biologistes, agronomes...
De nombreux climatologues sont
défaitistes quant à l'avenir...
Quoi qu'il en soit, on regrette le
manque de volonté pour développer, rapidement et à grande échelle, des
alternatives au pétrole et au charbon. Iindustriels et politiques rechignent et
freinent des quatre fers. Si les pays de l'hémisphère Nord ne changent pas
d'attitude au sujet du climat,on peut redouter la perte progressive de nos
chances à faire involuer ce phénomène... Sauf à en venir, d'ici à quelques
décennies, à de extrémités radicales, mal vécues...