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...avec ou sans sucre ?
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9 novembre 2008

Daniel Coulet

Voila un artiste qui est subitement apparu devant nous...

Curieusement même, jamais il ne nous a été donné de voir encore une oeuvre de ce contemporain (né à Montpellier en 1954). Non, c'est grâce à la libéralité d'un petit éditeur faisant son travail de valorisation de son catalogue et de ses possibilités que nous devons cette rencontre inattendue, qui sonne comme un véritable coup de coeur.

Le livre * en question, délicieusement mis en page, présente les vitraux réalisés pour l'église Notre-Dame d'Aubin. Il est du à la plume de Pierre Cabanne, qui précise :

De fait : il y a visiblement de l'épaisseur, de la vitalité, de l'intériorité dans le travail de Daniel Coulet qui, immanquablement évoque une inspiration expressionniste. Cependant, il s'en détache grandement dans la mesure où l'on sent, à l'inverse, cette puissance empreinte d'une force spirituelle, d'un appaisement. Son inspiration, il la puise en définitive dans une respiration en phase avec la Nature, empreinte d'une sage patience. N'était-il pas, avant que de vivre de son Art, animalier-ovin au sein de l'INRA Midi-Pyrénées ? Tel un alchimiste, c'est bien de cet ancrage du vivant qu'il part et explore ce qui se transforme et qui croît.

L'homme également sculpteur, a déjà bénéficié de (exposition d'Art moderne et contemporain de Paris, en avril de cette année 2008). C'est davantage dans ce travail que l'on sent la vibrante pénétration des forces telluriennes, autères et sans encombre de superflu. Son Monument pour les oiseaux de Montségur , son Arbre - Fleur et sa Fleur - Stalagmite -résines sur armatures métalliques- en constituent un bel exemple.

« Les lavis à l’encre de Chine de Daniel Coulet ne sont pas des préparations à ses sculptures dont la monumentalité l’identifie aux églises romanes du Sud, à la fois élancée et trapue, produits de la terre, élans ramassés vers le ciel. Ses œuvres refusent l’effet, les spéculations hasardeuses, les procédés ; leur pouvoir d’étrangeté les rend tragiques alors qu’elles sont seulement vraies, d’une vérité graphique qui n’a rien de dérangeant, ni de démoniaque. Le peintre a beau être « habité » il ne travaille pas dans la fièvre ; les gens du Midi, race singulière, sont ainsi, violemment intériorisés, mais dénués de trouble, le mystère naît du quotidien, de la vie. Observer et imaginer pour Daniel Coulet c’est tout un.
Ses encres n’explorent pas l’inconscient, mais rendent compte d’un monde intérieur entre le réel et le fantastique, la précision et l’allusion, scandé par les arches, les ogives et les arbres qui viennent de sa sculpture, enracinée elle aussi dans la symbolique romane. Celui qui a conçu le mémorial, le pont et l’autel de Rennes-les-Bains, les arbres fantomatiques du métro de Toulouse, le Monument pour les oiseaux de Montségur, travaille pour les hommes, leurs désirs et leurs besoins de chaque jour ; il est proche d’eux, de leurs préoccupations et de leurs travaux.
»

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