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Paysages de Flandre, suite
Vendredi dernier, nous avons eu le plaisir de voir l'exposition "de l'infiniment petit à l'infiniment grand" proposée au C.A.U.E. par le Musée départemental de Flandre.
Cette présentation est agréable, tant dans son accrochage que sa mise en espace. Il faut en féliciter Sandrine Vézillier, assistante de conservation (un petit caractère mais excellent professionnalisme), et Didier Blin, scénographe (dont la renommée n'est plus à faire).
Le bleu choisi pour orner les surfaces murales (un rappel de celui utilisé pour les Beffrois de la Culture, Autour de Lille2004 ?), harmonieux et non agressif, met en valeur la palette des couleurs dominantes de l'Art flamand : de l'ocre au bleu, en passant par le vert.
Nous avons pu observer la particularité de cette peinture : l'infiniment petit, défini par la précision des détails et des personnages, dans l'infiniment grand, le paysage, dont certains éléments (comme les montagnes et rochers) sont imaginés par le peintre. Dans l'oeuvre flamande le rêve se mêle à la passion du détail.
Autre intérêt, cette exposition fait dialoguer l'Art contemporain avec la peinture flamande des XVI° et XVII° siècles, sur cette même thématique. Une hérésie ? Le mariage est pour le moins intéressant et ne manque pas de nous interpeler, avec d'autres paysages de Flandre, comme l'environnement industriel dunkerquois représenté par Réservoir n°2, une huile de Manuel Ruiz Vida, peintre valenciennois, et le réseau routier et ferroviaire par Intersection, photographie sur toile marouflée de Ian Wallace, artiste canadien.
Jacques Quecq d'Henripret, photographe lillois, présente sa version du Paradis terrestre, évidemment situé en Flandre, à Cassel qui plus est... On y retrouve l'infiniment grand, par une vue panoramique depuis les flancs du Mont-Cassel jusqu'au pied du Mont Récollet, et l'infiniment petit dans les animaux et autres détails rajoutés dont certains sont bien cachés... A vous de les trouver ! Ce sujet avait été présenté, dans un tout autre format, lors de la manifestation accompagnant l'exposition Rubens, dans le cadre de Lille 2004.
Ensuite, par un remarquable triptyque intitulé l'Enfance du martyr, Janusz Stega nous offre une huile sur verre où le détail devient "la substance poétique d'un monde imaginaire"... Plus énigmatique est en revanche la sculpture du Paysageur de Thierry De Cordier. Faite de métal, de cheveux, de boue, de verre et d'huile de moteur, la création de ce démiurge est un appel à voir dans le paysagiste un paysage...
Enfin, le jardin du C.A.U.E. est mis en valeur par les Petites Suggestions, sculptures en métal de Zoé Goetgheluck ; des paysages dans le paysage, à l'instar des haies et des barrières qui habitent les bocages...
A notre avis, mais nous sommes finalement très mal placés : c'est une exposition à voir... Absolument !!!
...jusqu'au 9 juillet 2006
Une exposition Hors les Murs du Musée départemental de Flandre au C.A.U.E. 98 rue des Stations à Lille
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