O.G.M. ... suite

Jusqu'à présent seuls des soupçons nourrissaient l'inquiétude et militaient en faveur de l'application du principe de précaution, condamné par ailleurs par l'Organisation Mondiale du Commerce (favorable aux parties qui se sont positionnées pour le développement à outrance des O.G.M. : les Etats-Unis, le Canada et l'Argentine, opposés à une Union Européenne plus mesurée). Mais voila que plusieurs recherches menées par des scientifiques patentés et crédibles apportent un point de vue concordant :

les O.G.M. sont potentiellement dangeureux pour la santé !!!

Rien d'avéré, mais de grosses inquiétudes suscitées par les effets biologiques qui devraient être plus largement étudiés. Ces avancées et les questions qu'elles suscitent surviennent au moment où notre Conseil des ministres a adopté, mercredi 8 février, un projet de loi en faveur des plantes transgéniques...

En novembre 2005, des Australiens parviennent à la conclusion que le transfert d'un gène exprimant une protéine à effet insecticide d'un haricot vers un pois avait suscité des réactions inattendues : chez les souris nourries du pois transgénique, on a constaté la production d'anticorps marqueurs d'une réaction allergénique.

L'affaire a fait les gros titres de la presse et, de ce fait, l'Etat Australien a stoppé le développement de ce pois transgénique et devrait financer une étude indépendante sur l'alimentation des animaux par des O.G.M.

Enfin !!!

Des Italiens de l'Institut d'Histologie de l'Université d'Urbino avaient déjà montré que l'absorption de soja transgénique par des souris provoquait des modifications cellulaires du foie, en peu de temps. Ils ont également prouvé que le retour à une alimentation exempte d'O.G.M. permettait de revenir à la normale. Mais quelles sont les limites de ce processus ?

Un scientifique norvégien démontre de son côté qu'un élément utilisé pour modifier une plante se retrouvait dans des cellules humaines en culture. Or, selon les défenseurs des O.G.M, ce phénomène est impossible, n'ayant d'effet que chez les plantes... Il importe de vérifier au plus vite les conclusions de cette analyse.

Prenant la question fort au sérieux, la F.A.O (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) organise un séminaire sur la sûreté des aliments transgéniques en octobre 2005, en présence des plus grands spécialistes. Les conclusions sont évidentes : des mises sur le marché d'OGM se sont produites sans que l'on s'assure de leur innocuité totale. La sécurité n'est pas prise à hauteur des enjeux pour la santé publique et l'environnement.

Il est grand temps que nos gouvernements favorisent des études toxicologiques indépendantes.

Celles qui militent en faveur des O.G.M. ont manifestement été réalisées par les entreprises dont l'impartialité est discutable. Les commissions qui contrôlent ces études devraient se montrer plus vigilentes et communiquer davantage lorsqu'elles observent des effets biologiques notables. On déplore le plus souvent leur silence...

Le 23 avril 2004, le journal Le Monde révélait que les experts de la Commission du génie biomoléculaire (CGB) étaient partagés sur les effets d'un maïs commercialisé par la sinistre firme Monsanto. Dans l'étude toxicologique communiquée, il apparaissait que les rats nourris aux OGM présentaient plusieurs anomalies : augmentation du nombre de globules blancs, de la glycémie, baisse du nombre de globules rouges...

Greenpeace, avec d'autres, a demandé la publication du dossier toxicologique pour une contre-expertise. Il a fallu une intervention de la Justice pour rendre la chose possible...

Le 9 juin 2005, la cour d'appel de Münster, en Allemagne, ordonnait sa diffusion. Greenpeace a alors confié cette mission à deux chercheurs de l'Université de Rouen. Ils publieront prochainement le résultat de leurs investigations mais il apparaît déjà que "l'analyse statistique par Monsanto des différences observées sur les rats était très superficielle". En usant de méthodologies indiscutables on constate une cohérence entre les anomalies de poids, urinaires et hématologiques des animaux nourris aux O.G.M.

Nouveaux débats en perspectives. Il importe d'approfondir les méthodes d'évaluation. ."La multiplication des interrogations sur les effets biologiques des OGM appellent, pour le moins, un débat scientifique plus ouvert et des recherches publiques pour l'instant très rares".

Comments

[Phi]

Ce qui est très étonnant dans tout cela, c'est que le principe de précaution ne prévaut... que quand les hommes politiques risquent un petit quelque chose. Dans un cas comme celui là, l'économie entraîne le monde, on voit les OGM fleurir de tous côtés, les politiques ne gèrent plus rien, ils sont menés par le bout du nez (et du porte monnaie)... et tout comme pour l'amiante il y a tant d'année, on en reviendra quand on aura bien pourri toute notre terre par la facilité. Ce qui est bien dans notre socité, c'est que même quand on nous empêche de nous suicider "tout seul", on nous "suicide" par assitance... merci ... bisous Phi