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...avec ou sans sucre ?
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8 août 2007

Corsica

A la demande de Marine, un petit compte-rendu de nos vacances dans l'Ile de Beauté

Descendre de Besançon à Nice en voiture, pour prendre le bateau, n'est pas de tout repos... La Suisse et l'Italie : la route est belle mais la distance se fait sentir, avec les cols, les galeries, les tunnels... Nous quittons notre itinéraire balisé pour tenter quelque chose de plus court, à la frontière avec les Alpes maritimes, nous nous perdons un peu mais, finalement... çà y est ! Nous voila à Nice...

Etape brève mais ô combien agréable, chez "Dom", une cousine de Vincent. Plaisir partagé des retrouvailles et quelques discussions intéressantes aussi, dans la vieille ville où nous soupons. Une ballade digestive nous mène, by night, sur la Promenade des Anglais, au pied de la baie des Anges... Le lendemain, après une nuit de sommeil salvatrice, nouvelle petite périgrination, vers le château, le marché...

Arrive l'heure de la séparation : il est grand temps de nous rendre à l'embarquement... La ligne Corsica Ferries nous mène jusqu'à Calvi. En route, installé à la poupe, Antoine (qui délaisse un peu son manga) et Catherine voient au loin quelques dauphins, tandis que Vincent finit sa nuit... Tant pis pour lui !

Après de longues heures, la rive Corse se profile, magnifique... Vite, on quitte le petit port de Calvi pour emprunter une route vite étroite et fort sinueuse, parfois défoncée, avec montées et descentes, voitures à croiser ou à doubler, vaches à éviter... Une trentaine de kilomètres plus loin s'annonce le bourg marin de Galéria...

galeria

la baie de Galéria, depuis l'Incantu  photo © Cath

Nous logeons dans un "centre de plongée" : l'Incantu. Nous serons ainsi à pied d'oeuvre pour certaines de nos sorties en mer ! La baie est tranquille, peu fréquentée. A terre se dresse une tour génoise... Avant de dormir, Catherine et Vincent partent découvrir la mer, drapée dans son manteau étoilé. Promenade amoureuse et romantique au clair de lune... La lampe de poche révèle la présence feutrée d'un monde vivant et silencieux, entre les semi-rigides et les bateaux de pêche...

La première semaine, nous pérégrinons un peu... Porto : les flots sont redoutables ce jour là. Impossible de franchir l'entrée de la passe (nous verrons plus tard le sort qu'il est advenu à un téméraire, fracassé sur les rochers... Son équipage, comportant des enfants, a été gravement touché). Nous montons au col de la Vierge aussi. La Corse intérieure... Partout, les paysages changent sans cesse, entre ciel, mer et montagne, montagne, mer et ciel... çà fleure bon le maquis ; des rapaces et des oiseaux de toute sorte... des cochons sauvages aussi, en liberté, comme les vaches ! La conduite est parfois difficile, fatigante même... Mais çà en vaut la peine !!!

DSCN0629

Porto et sa génoise photo © Cath

Nous allons jusqu'à Ajaccio. Des amis de Catherine, Alain et Annick, nous y attendent et les (re)trouvailles sont chaleureuses... Un couple recomposé, comme nous... L'un des enfants, de quatorze ans environ, est heureux de vivre là. D'autres ont fait un choix différent, ce qui ne les empêche pas de passer, épisodiquement. La soirée passe vite, la nuit aussi...

Plongée de (ré)adaptation à Galéria, à "la Faille"... Dur, dur... La mer est formée. Trop peut être pour deux jeunes N. 1 qui font la leur première sortie mer. Catherine, sur le point de surmonter ses angoisses, finit par renoncer. Antoine est épuisé avant de descendre. Vincent, qui part donc seul avec le chef de palanquée (Nicolas) a perdu son phare lors de la mise à l'eau... Impossible d'en retrouver trace dans la posidonie...

La seconde plongée, à Porto, sera bien meilleure. Le centre de Génération Bleue nous comble... Après un petit moment de calme en surface, les deux jeunes N. 1 assurent sans complexe ! Paysages marins variés, visibilité, poissons sont au rendez-vous... Que du bonheur...

Les plongées suivantes, autour du 14 juillet, se feront plus au Sud, sur Propriano avec Denis, le patron d'U Levante. Notre ami Baptiste nous fait découvrir un club sympa. On part tôt le matin, à la fraiche, mais çà vaut largement le coup ! Des mérous... Antoine, fatigué par les festivités de la veille n'a pas plongé ce matin là... Il le regrette : il voulait les voir ces poissons là ! Patience... Une attache de palme de Vincent se casse, nette. Denis, à l'aide d'une garcette, parvient à executer une réparation qui permet de tenir toutes les vacances. Qui a dit que les noeuds marins étaient inutiles ???

Antoine_et_Nathalie_en_palanqu_e

                                                   Une partie de la palanquée... photo © Vincent

L'après midi nous en révèle d'autres... Et puis aussi des barracudas. Une cinquantaine... Un ban qui tournoie... Et puis, tout à coup, à droite, une raie aigle qui prend son envol !!! Une cerise sur le gâteau ; c'est réellement magique !!! Benoit, notre très sympathique chef de palanquée, déplore notre départ : "on ne verra plus de raie alors !"

Nous campons chez Tiste (alias Hélicoptère) et Sandra, dans l'arrière pays. Il ne faudrait pas monter plus haut, pour ne pas risquer l'accident de décompression : 800 m d'altitude, c'est limite. C'est beau, aussi... Les aiguilles montagneuses de Bavella changent sans cesse d'aspect, selon la lumière... Nous sommes accueillis là en toute simplicité, dans ce pays où fut tournée en partie "l'enquête Corse" (près de Santa Luce di Talla) avec une grande générosité et nous avons beaucoup de mal à quitter nos hôtes, nos nouveaux amis ! Nous rajoutons volontiers à la liste Luggi, MF1 tout frais, et Maria venus comme nous du continent... Avec tout ce petit monde, nous avions eu le plaisir d'assister au feu d'artifice (le "feu dentrifice", comme le dit la fille de Sandra et de Tiste), depuis la terrasse d'un petit restau où nous avons passé un moment agréable de convivialité.

Sur la route du retour, en diretion d'Ajaccio, nous visitons les vestiges de Filitosa... Un site comprenant de nombreux mégalithes, les seuls à porter apparence humaine, et que Vincent révait de voir depuis plus de trente ans ! Nous y observons aussi un lézard sur un vénérable chêne vert. Antoine semble se prendre de passion pour ces animaux... davantage en tout cas que pour les ruines archéologiques !

filitosa

site préhistorique de Filitosa photo © Cath

A Galeria, en PMT derrière le port, nous photographions des bécunes juvéniles, de gros coquillages, des grandes nacres... D'autres plongées encore... Nous voyons plusieurs de ces doris dalmatien et de ces flabellines qu'affectionne Catherine... Petits plaisirs particuliers dans la réserve de la Scandola (classée au Patrimoine Naturel Mondial de l'Humanité... c'est la seule en France !), aux roches volcaniques et aux eaux limpides... Des aigles pêcheurs au nid, des trottoirs d'algues calcaires encroutantes, mais plus de phoques moines. Décimés avant la création de la réserve par des pêcheurs à la vue courte... On trouve de la posidonie jusqu'à près de 30 m... La visibilité rapelle la mer Rouge. Nous descendons jusqu'à l'épave du vieux charbonnier, habité par des mérous. A l'ancre, une girelle paon nous observe, tandis qu'Antoine fait de la moto... sous l'eau ! C'est parfois accrobatif, sur des semi-rigides bien chargés de plongeurs, c'est parfois creuvant, avec les blocs lourds, le matériel à rincer et faire sécher, avec le soleil qui plombe... mais bon sang ! C'est vraiment une autre planète...

Par la route, c'est encore un autre spectacle. Les calanches de Piana, le capo Rosso : sans doute les plus extraordinaires coins de Corse... Même Bonifacio, qui étincelle et nous captive sur sa parure de calcaire blanc, n'égale pas cet endroit ! Avant de reprendre le bateau, nous partons au Nord, faire le désert des Agriattes... La végétation est rase, buissonnante, écrasée de soleil... Encore un autre pays !

calanches

Calanches, Piana photo © Cath

Promis, nous reviendrons... L'envie nous tenaille déjà, alors que nous attendons dans la file pour l'embarquement...

Et si on s'installait là, plus tard.... Définitivement ???

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