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...avec ou sans sucre ?
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20 décembre 2005

Sacré canapé...

Culpabilisez, femmes indignes !!! Mauvaises...

Ce n'est pas moi qui le dis : tout est de la faute de la mère...

Médicalement, on vous l'assure, le père n'y est pour rien : l'allergie de l'enfant c'est la faute de la mère !

Il est donc logique et normal que "man-man" suive au plus près la prise en charge thérapeutique de l’affection de son très cher rejeton avec, en particulier, toutes ces visites (si longues) chez les médecins... non ?

Consultez donc, pour voir : http://www.allergique.org/imprimer.php3?id_article=1759

Et les catho vous le disent aussi : Adam a été chassé du Paradis parce qu'Eve, mère de l'Humanité a fauté !

Elle a bouffé la pomme du serpent et l'a fait croquer à son homme... Dieu les a chassés à cause d'elle...

Et Dieu, c'et bien connu, Dieu ne peut pas être une Femme...

Et si mon patron, mon maire ou mon chef de rayon est infect, qu'on lui accorde les circonstances atténuantes avant de le pendre haut et court : c'est de la faute de sa mère, bien sûr ! Il est comme tout le monde...

Le bon docteur papa Freud l'a aussi proclamé : c'est la faute implicite de la mère, si l'enfant oublie son père, un père défunt dont elle pousse au deuil fusse-t-il encore vivant... Le père n'a qu'un rôle, qu'une fonction symbolique à jouer : sans qu'il soit besoin de formuler la loi, il n'a de raison d'être que pour séparer l'enfant de la mère, pour la détacher d'elle et permettre au minot de constituer son désir propre. Faute de çà, c'est le royaume de l'anorexie mentale, des difficultés existentielles de l'enfant, de l'adolescent...

Qu'est ce qui se passe quand il n'y a pas de père à la maison, quand il a disparu ou n'a jamais été présent ? Est-ce forcément catastrophique ? La mère peut faire reconnaître cette fonction du tiers à un môme même si le géniteur ne vit pas à la maison. Mais il est évident que le père réel et vivant, même insuffisamment présent, doit rester une référence. Il ne faut aucunement dénier son existence sauf à risquer des bouleversements plus problématiques chez l'enfant...

Attention : il ne s'agit pas d'indiquer et de déterminer ce qu'un père devrait être, à priori . Surtout pas ! Limitons confortablement sa fonction à une pure conjonction technique, pratique, utilitaire... Et même, si papa est là, papa travaille ! Alors, çà peut pas être de sa faute...

Même avec toutes les précautions du monde, les moments deviennent rares où il n'existe pas de tension entre les adolescents et leur mère... Le problème ? Demandez-le lui, à cette marmaille en chrysalide : si c'est toujours la faute des autres, çà n'en est pas moins celui de... leur mère !

Et derrière Maître Freud (où te caches-tu Françoise Dolto ?), les psy le crient : c'est la faute de la mère.

Voila pourquoi nous avons tant besoin d'eux, les psy !

De toute manière, les parents sont forcément victimes, en tant qu'anciens enfants... de leur mère (et, jusqu'à preuve du contraire, on est toujours l'enfant sa mère, non ?) !!!

Malins qu'ils sont... ils n'oublient tout de même pas de préciser que nous n'avons finalement aucune chance de faire mieux que notre mère !

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