L'ex termine à tort... et reprend du service....

Ex ? Et bien non, en fait : Schwartzy a décidé au contraire de demeurer le Terminator qu'il incarnait sur la toile ou à l'écran (et il faut bien avouer que ça n'était tout de même pas son meilleur rôle) !!! 

En bon Américain conservateur, d'un Etat qui ne l'est pas moins, il a donc décidé de se prendre pour Dieu (en qui il croit) pour s'octroyer le droit de mettre fin à la vie d'un homme... qui clame son innocence.

Lamentable ! Le mot est encore bien trop faible... A l'évidence, conserver en vie ce condamné aurait eu valeur d'exemple pour de nombreux jeunes.

Derrière les barreaux, il faisait pourtant campagne pour dénoncer les dangers générés par le phénomène de bandes organisées.

Mais monsieur le gouverneur préfère en faire une sorte de martyr...

En dépit de l'apparition d'un témoin à décharge inattendu, dont l'audition mériterait d'être poursuivie en parallèle à des investigations complémentaires : Stanley Tookie Williams * (51 ans), ancien chef de gang reconnu auteur de quatre meurtres commis en 1979, sera exécuté. Un ancien détenu affirme pourtant avoir témoigné contre lui muni d'informations reçues de sources policières durant le procès ; il aurait aussi contrefait l'écriture du condamné pour l'envoyer dans le couloir de la mort... où il est resté 24 ans !

Les Etats-Unis, une nouvelle fois, font la preuve de l'inefficacité de leur système judiciaire, se mesurant jusque dans l'application immonde de la peine capitale...

En dépit du soutien actif de multiples associations engagées dans la défense des Droits de l'Homme (dont Amnesty International) Williams devait être exécuté par injection létale ce mardi à 12h01 (08h01 GMT), à la prison d'Etat de San Quentin.

Il est mort avec un sentiment de paix intérieure et a appelé à ne pas manifester dans les rues avec violence.

photo : Reuters / Lou Dematteis

Les observateurs politiques s'accordent à penser que Schwarzenegger, affaibli par le rejet de plusieurs initiatives soumises au vote des électeurs, le mois dernier, se serait aliéné une bonne partie des "Républicains" s'il avait gracié l'ancien chef de gang.