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...avec ou sans sucre ?
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24 novembre 2005

Mais, dites-moi, la culture, à quoi ça sert ?

Acteur du paysage culturel, combien de fois n'ai-je entendu cette interrogation... Bien souvent d'ailleurs, il ne s'agit même pas d'une question mais d'une affirmation...

On peut effectivement s'engager dans une telle prospective et débattre, par extension, de l'utilité d'un fleuriste, d'un parfumeur, d'un bijoutier. Car enfin, à part boire (de l'eau bien sûr !), manger, dormir, se reproduire (mais oui, comme toutes les espèces animales) et se vêtir (même si vous avez quelques appétences pour la pratique du nudisme), de quoi avons-nous réellement besoin ?

Poussons plus avant : pourquoi un charcutier ? N'est-ce pas déjà du superflu (surtout pour un végétarien) ? Pourquoi cette diversité offerte par les marchands de fringues en tout genre, alors que nous n'avons qu'à nous protéger du froid ou des ardeurs du soleil ?

Tous sont indispensables, comme le sont les professionnels de la culture...

Un politicien, au sens le plus noble du terme (car véritablement engagé sur le terrain, militant actif et dévoué à la cause... qui plus est), le sénateur Yvan Renar déclarait dernièrement : "la culture est tout autant indispensable que l'assainissement !"... "Qu'on le veuille ou non", précise-t-il, "ce sont les idées qui mènent le monde !!!"

Tout est dit... La raison essentielle réside dans ce constat d'évidence.

Les négationistes sont donc soit animés d'intentions perverses, visant à renforcer leur domination sur les autres, soit déjà trop enchaînés pour voir clair dans ces desseins nauséabonds...

Pour ma part, je préfère encore ceux qui relèvent de cette catégorie, car l'on peut tenter de leur ouvrir les yeux...

Certains faux culs de première classe présentent aussi volontiers la culture comme étant "élitiste" (exception faite des champs de pommes de terre sans doute).

Parmi eux figurent des politiques d'ailleurs, qui trouvent systématiquement que çà coûte trop cher !

Trop cher ? Même avec des artifices douteux, le budget de l'Etat n'a que rarement consacré 1% au développement de la culture.

L'époque est déjà lointaine où se trouvaient sur la même longueur d'onde, avec un naturel galvanisant, un président de la République (F. Mitterrand), un premier ministre (P. Mauroy), un ministre des finances (J. Delors) et un ministre de la Culture (Jack Lang)...

Et ensuite, combien de Conseils Généraux et Régionaux se sont emparés de cette compétence ?

Combien aujourd'hui le font au sein des Communautés d'Agglomérations ?

La décentralisation inachevée n'offre-t-elle pas parfois une excuse trop facile ?

Pour ma part, nous sommes loin de disposer des fonds nécessaires, il n'y a aucune raison de pavoiser et je pense que l'on devrait INVESTIR 1% de notre P.I.B. dans la culture. Et sans se soucier de rendement, d'évaluation de fréquentation.

La Culture, n'est-elle pas, avant tout, un service public ? Mais il est vrai que la tendance libérale cherche délibérément à pulvériser pareils engagements...

Et sur le fond ? Kulture ou Culture ??? Avec d'autres, nombreux, je revendique une obligation d'excellence et donc, en ce sens sans doute doit-on parler d'élitisme. En ce sens seulement... C'est une exigence à l'égard de tout un chacun. Un respect dû...

Cela me gène davantage si cette assertion reflète le tempérament de personnes qui ne se rendent jamais au théâtre, ne se déplacent jamais pour écouter un concert, ne voient jamais la moindre exposition, n'ouvrent jamais un livre, ne s'attardent jamais devant des émissions destinées à ouvrir l'esprit...

Il reste beaucoup à faire dans leur direction, pour proposer des offres culturelles adaptées, tirant vers le haut mais ne délaissant quiconque.

Sur le terrain, cela demande des implications conséquentes, assorties en parallèle de moyens adéquats.

La Culture doit pouvoir être partagée par tous. Pour convaincre, il faut savoir aller chercher et guider les premiers pas de ceux qui ne pensent pas que cela puisse être pour eux, qui ne croient pas spontanément que cela puisse leur parler, qui ne croient pas posséder les clés adaptées pour pénétrer dans ce qu'ils soupçonnent être un Temple (par trop) sacralisé...

La Culture a un immense besoin de médiateurs... Non, non ! Pas la peine de les envelopper, c'est pour consommer de suite !!!

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