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...avec ou sans sucre ?
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3 novembre 2006

Lilith

Qui est Lilith ?

Une figure biblique, énigmatique, complexe, dont on a même fait un démon. Le Christianisme y fait de rares références, à l'inverse de la Tradition rabbinique, un peu plus prolixe. Faut-il s'en étonner lorsqu'on sait les conditions qui  préludent à la naissance de ce personnage controversé ?

Chacun sait, dans notre tradition judéo-chrétienne : Dieu crée l'Homme et la Femme à son image. Plus avant, chacun sait aussi Adam engendré de la glaise et Eve d'une côte de son mâle, de son seigneur et maître (originellement bisexuel par essence)...

Mais Lilith était, avant Eve, l'épouse d'Adam et, comme lui, extraite du limon !

Femme, pareille à l'Homme, elle refuse la suprématie sociale de son compagnon, dans la vie quotidienne comme au lit d'ailleurs. Elle pronait l'égalité des droits au sein du couple et se heurte naturellement à l'intransigeance de son compagnon...

Des ailes poussent à la Dame, qui quitte illico le Paradis terrrestre. Adam, malheureux, implore l'aide des anges qui tentent de faire revenir la Belle sur sa décision. Sans succès !

Qui l'en blâmerait ? Etant celle par qui le scandale arrive, la voila déchue, condamnée aux pires affres : donner vie à une multitude d'enfants, dont une centaine meurt quotidiennement. Incarnant le Démon de Midi (Ps 91), cette profanatrice de la semence humaine aux errances nocturnes, rend visite aux femmes en couche dont elle s'efforce d'étrangler la progéniture avant de la manger...

Séductrice et dévoreuse, elle est un ventre, digestif et utérin...

Voila donc la première Eve chargée de tous les maux... Il fallait bien sauver l'honneur masculin, non ?

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Commentaires
A
Tout à fait ! Cela dit, j'ai lu quelque part que le mythe de Lilith a été repris plusieurs fois par la littérature, mais moi je me souviens surtout de la chanson de Hubert-Félix Thiéfaine : "Y a toujours un cinglé au bout de son trimard / Qui se crame les yeux sur un ours en chaleur / Du côté de ces nuits où s'enfuit le hasard / Avec les doigts collés de foutre et de sueur / Y a toujours en taxi qui se perd dans la brume / Avec une reine morte en pâture aux fantômes / Et de vieux corbeaux rances en marge du bitume / Qui s'en viennent crever au détour de ta zone / Lilith, oh Lilith...
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