Suivez le guide !

Puisque nous sommes promus au rang d'agents de médiation culturelle, poursuivons la visite ! Mais... N'oubliez pas les guides s'il vous plaît. Messieurs, Dames, à vot' bon coeur... envoyez la monnaie !!!

Nous avons été séduits par cette très belle ville d'Art qu'est Prague, ville aux cent clochers (en fait cinq cents cinquante). Elle regroupe, depuis 1784, quatres villes distinctes : Hradčany (quartier du château), Malá Strana (petit côté, sur la rive gauche), Staré Město (vieille ville) et Nové Město (nouvelle ville).

Hradčany, sur une colline dominant la vieille cité, englobe le palais royal avec ses deux cours et ses jardins, la cathédrale Saint-Vit, le couvent Saint-Georges (sv Jiri), le Belvédère et d'autres palais, et d'autres églises. Il témoigne, sur plus de mille ans, de l'association des pouvoir temporels et spirituels ; le glaive et le goupillon.

depuis Kampa, vue sur saint-Nicolas, le château, saint-Vit © Vincent, mai 2006

Deux musées majeurs, relevant de la Galerie Nationale * (nàrodni galerie), se situent au sein de ce complexe de bâtiments. Cette institution culturelle, répartie en divers quartiers, donne à Prague un fonds très riche, digne d'une grande capitale européenne.

En premier lieu, il convient de faire référence au palais Sternberg, qui recèle une superbe collection d'oeuvres italiennes, de Primitifs flamands ( Brueghel...), de peintres hollandais... Nous avons notamment admiré deux versions de saint Christophe, dont une du Maître de Franckfort. Toutes deux sont assez proches d'une oeuvre récemment acquise par... un certain musée du Nord de la France. Par ailleurs, nous avons eu le privilège de revoir une toile de Rubens, présentée de part chez nous dans le cadre de Lille2004. Dans la cour intérieure trône un bronze de Barye, sculpteur français...

Barye © Vincent, mai 2006

Nous n'avons pas rendu visite à la pinacothèque du château, hélas fermée entre deux expositions. Dommage, car Cranach y côtoie Holbein, Véronèse ou le Tintoret. Une autre fois, sans doute... Au couvent Saint-Georges sont présentées de belles oeuvres de Bohème, d'inspiration flamande.

au centre, la basilique Saint-Georges © Vincent, mai 2006

La ruelle d'Or (Zlata ulicka), derrière Saint-Georges, remonte au XVIe siècle. Les premières échopes virent jour suite à l'incendie qui ravagea la ville, en 1541. Parmi les artisans, quelques batteurs d'or contribuèrent à baptiser cette venelle. Certaines de ces masures, à l'étage, ne possédent guère plus d'un mètre de hauteur sous plafond ! Franck Kafka y trouva une partie de son inspiration...

la ruelle d'or, de nuit, le seul moment sans touristes... © Vincent, mai 2006

A l'extrémité des jardins royaux, après l'école d'équitation, la salle du jeu de paume, l'Orangerie, se dresse le Belvédère, palais d'été d'inspiration Renaissance italienne, construit à l'initiative de Ferdinand Ier en 1537.

 

                                                          Belvédère ©Vincent, mai 2006

Milos Forman choisit Malá Strana pour tourner plusieurs des scènes d'un film célèbre... Amadeus, bien sûr ! C'est le quartier de la rive gauche, dit aristocratique de Prague, la voie royale qui menait de la vieille-ville au château. On y croise le musée Kafka, beaucoup d'ambassades, le ministère de la culture (non loin de l'ambassade de France, comme par hasard !)... Les jardins du château, parfaitement entretenus, descendent presque au pied du pont Charles, ce qui rend les promenades particulièrement agréables. Sur Malostranske namesti (place de Mala Strana), non loin des marches qui montent au château, se dresse Saint-Nicolas, église baroque où Mozart aimait à jouer de l'orgue.

A l'occasion d'une petite pause arrosée d'une cervoise trop pompeusement dédiée à Gambrinus, nous y avons photographié un quidam * absorbé dans ses pensées...

Mala Strana englobe également l'île de Kampa, endroit romantique à souhait où nous logions, cerné par la Vltava et le Certovka (chenal du diable). Y figurent encore d'anciens moulins à eau, abandonnés ou convertis en hôtels. De Kampa partent les embarcations pour touristes. Nous avons eu le bonheur de découvrir dans le jardin la Fondation Jan a Meda Mládek * où on peut découvrir l'oeuvre du peintre abstrait Franti'ek Kupka (1871-1957) ou du sculpteur cubiste Otto Gutfreund (1889-1927).

                                       moulin à eau, Kampa  © Vincent, mai 2006

Demain matin, départ à cinq heures pour la suite de la visite !