Notre-Dame-du-Haut... Le Corbusier

Façade orientale de la chapelle. La toiture abrite un petit autel.                         

           photographie prise depuis la pyramide à degrés. Cliché P.P. 2001                           

La chapelle dédiée à la Vierge-Marie est un lieu de pélerinage cher aux habitants de Ronchamp, en Haute-Saône. Détruite pendant la dernière guerre, elle se devait d'être reconstruite.

Le Corbusier *, d'abord réticent, accepte d'en devenir l'architecte, grâce à l'intermédiaire de Maurice Jardot  *. La pose de la première pierre s'effectue en avril 1954.

    "En bâtissant cette chapelle, j’ai voulu créer un lieu de silence, de prière, de paix, de joie intérieure. Le sentiment du sacré anima notre effort. Des choses sont sacrées, d’autres ne le sont pas, qu’elles soient religieuses ou non (...)".            

                                                                                                                          Le Corbusier

Construite en béton armé, la chapelle ressemble à une grand-voile, tendue sur la colline, avec une superbe perspective ouverte sur toute la région. Au sommet, on découvre la ligne bleue des Vosges et la plaine de la Saône.

Sous un ciel d'hiver... photo Cath & Vince, 2006                   

Construite comme un bateau, la chapelle possède deux façades extérieures ouvertes et concaves. L'architecte a dessiné son édifice en brisant les rapports de symétrie, traditionnellement réservés aux édifices cultuels. La toiture s'adapte donc naturellement à cet ensemble. Cette coque monumentale repose sur des poteaux inclus dans les maçonneries, sans lien structurel avec les surfaces murales. De manière originale, ce concept génère une surprenante luminosité au sein de l'édifice, à l’Est et au Sud surtout. L'idée en est venue au Corbusier par l'observation d'une carapace de crabe.

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     1. autel oriental extérieur.         2.  façade septentrionale           3. vue de la nef et du choeur.                  photos Cath & Vince, 2006                                    

Les volumes intérieurs, s'appuyant sur des jeux subtils d'angles et de courbes, se découpent avec une harmonie des plus habiles, au service d'une atmosphère respirant la sérénité. Au dessus du maître-autel figure une statue de la Vierge, en bois polychromé, datant du XVIIe siècle. La niche qui l'accueille possède deux ouvertures, donnant à la fois sur le choeur et sur un autel extérieur. Ce dernier ouvre sur le vaste paysage et la pyramide à degrés construite avec les blocs de pierres de la chapelle primitive disparue. Eclairant la nef, des vitrages peints comme de petits tableaux (et non des vitraux) procurent un éclairage naturel diffus tandis que des puits de lumière innondent les autels annexes. L'architecte s'est également personnellement investi dans la décoration des deux panneaux de la monumentale porte sud.

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       4. Le bas-côté Sud                5. Porte monumentale Sud et chapelle annexe                6. La chaire

http://www.chapellederonchamp.com/

Comments

[Ange( tzarol)]

Votre présentation de la chapelle de Ronchamp réalisée par Le Corbusier m'a intéressé. J'ai profité d'une agréable journée pour me promener dans Pessac et redécouvrir la Cité Frugès-Le Corbusier dont je présente des photos sur mon site " Passage..."
Des traces de 80 ans à une époque où semblaient avoir un sens des termes comme esthétique,social et convivialité!

Amicalement. Ange :http://angepz.club.fr/